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La Macle de la Gardette
INTRODUCTION
Lorsque je préparais mon exposé et mon site web sur les macles,
il m'est apparu que bien que répertoriées dans de nombreux ouvrages, les macles ne sont guère expliquées.
Une étude approfondie des informations recueillies sur Internet ainsi que de nombreux dessins réalisés avec
le logiciel " faces " de Georges Favreau m'ont permis d'établir une théorie sur la macle du quartz
appelée " macle de La Gardette " ou " macle du Japon ". Je me propose donc après avoir
repris une présentation intéressante de la mine de La Gardette de vous présente cette théorie.
1. LA MINE DE LA GARDETTE
(cf
http://membres.lycos.fr/ericlecaplain2/Cadre7.html
- anatase@alpes-net.fr)
Depuis la découverte d'or en 1700 dans le filon de quartz de la Gardette,
près du Bourg-d'Oisans (Isère), le métal jaune a enflammé les imaginations. Malgré
l'insuccès des opérations minières entreprises, ce gisement est devenu célèbre par
les superbes échantillons de quartz, qui sont présents dans tous les musées du monde.
1.1. Historique
Cette mine célèbre dans le monde des collectionneurs de
minéraux est située à environ 2 km du Bourg-d'Oisans, dans le département de l'Isère.
C'est la découverte fortuite par des paysans d'un bloc de quartz contenant de l'or
qui, en 1700, enflamme les imaginations. A la suite de cette trouvaille, le duc de Bourbon, grand
maître des mines, fait garder les lieux en 1725 sur ordre du roi, des recherches sont entreprises,
mais sans grand succès.
En 1767, après la découverte de l'argent des Chalanches, de nouveaux
travaux sont décidés et supervisés par l'ingénieur d'origine saxonne Schreiber pour le comte de Provence,
propriétaire de la concession minière qui englobe la Gardette et les Chalanches.
De 1781 à 1788, Schreiber constatera le faible intérêt économique de la mine et décidera
d'abandonner toutes les recherches. Il écrira à ce sujet, " Les dépenses que ces travaux ont occasionnées
ont dépassé de beaucoup la recette faite des matières extraites, cependant,
l'administration de Monsieur n'a point
ralenti son zèle. Elle n'a point regardé cette mine du côté de l'intérêt, elle l'a considérée comme un
objet digne de l'attention d'un grand prince et intéressante pour l'histoire naturelle afin de procurer
une parfaite connaissance de la montagne et du filon de la Gardette.
C'
est un service réel qu'elle a rendu à l'histoire naturelle de la province du Dauphiné. Elle a droit de
prétendre à la reconnaissance de tous les naturalistes et amateurs pour avoir enrichi les collections du royaume
en autorisant son directeur, à l'imitation de ce qui se passe chez l'empereur et chez l'Électeur de
Saxe et dans tous les pays où il y a des mines en exploitation, à céder à des amateurs des échantillons instructifs
pour leur valeur intrinsèque ou selon leur beauté pour en verser le produit à la Caisse de la mine " ...
Si ce sage conseil pouvait être entendu, bien des merveilles sur terre seraient sauvegardées. Si la mine de la
Gardette n'a pu prétendre à devenir une mine d'or, elle est néanmoins le plus beau gisement du monde pour
les cristaux de quartz. D'une limpidité exceptionnelle, ceux-ci présentent des faciès et des groupements rares
qui font le bonheur des collectionneurs et des musées.
La mine, quant à elle, fut rapidement délaissée
dès 1788.
Néanmoins, le comte de Provence, frère de Louis XVI, propriétaire des concessions fit frapper en
1786 une série de médailles fondues avec l'or de la Gardette.
D'autres travaux seront encore
entrepris, en particulier lors de la découverte d'or en Afrique du Sud à la fin du XIXe siècle. En 1805,
Napoléon qui veut relancer l'industrie minière, charge Héricart de Thury de lui adresser un rapport sur la
Gardette. Celui-ci sera favorable à une reprise de l'exploitation. Mais il faudra attendre 1837 pour que les
travaux reprennent. Mais dans les années qui suivirent, l'exploitation changea souvent de propriétaire et
chaque fois les quantités d'or extraites ne purent rentabiliser l'entreprise, et entraîneront l'arrêt
définitif des recherches en 1901.
En définitive, le filon après 2 siècles de recherches ne produira au
total que 20 kg d' Or. Cette faible quantité ne put jamais rentabiliser l'exploitation. Mais entre-temps
les spécimens minéralogiques de la Gardette firent le bonheur des premiers cabinets de minéralogie au XIX ème
siècle.
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